La porte à peine poussée on suffoque sous les couleurs vives des peintures les éclats
De voix de la foule, la fumée, le rock, et lacid jazz qui inondent lendroit
En entrant on frôle les cuisses dénudées
Des filles en jupe assises aux tabourets dos au bar
On commande une pinte, on prend son ticket,
Plus dplace on boit coincé contre lmiroir
Les gens passent et repassent sans arrêt
Bousculent rient trop fort renversent leurs verres
Sur mon pantalon me marchent sur les pieds
Pendant une heure je suis à bout de nerfs
Laurent lmousquetaire derrière son bar
A lhabitude mais il est dépassé
Impossible de commander ma Valstar,
Il nvoit quces jeunes filles au sourire éméché
HAPPY HOURS ARE HERE AGAIN
BRING MY TICKETS TO THE BARMEN
WILL I REALLY DRINK ALL THAT AGAIN ?
HAPPY HOURS ARE HERE AGAIN
Les anglais assis avalent verre sur verre,
Chantent, chahutent, la bière est pas cher
Puis enfin ils s'en vont vers les night-clubs,
A onze heures précises, cest leur culture pub
A peine sont-ils levés que leurs places sont prises
Par deux groupes rivalisant de bêtise
Ils chantent, hurlent puis se mettent à siffler
Les nanas qui descendent et s'en vont pisser
Peu à peu les tickets disparaissent
La musique devient pesante
La tête devient lourde
Et la mémoire hésitante
A la table à côté, tee-shirt ras des seins, une fille sur le banc ondule du bassin
Elle remue ses fesses pour allumer un garçon qui continue stoïque sa partie dbackgammon
Têtue elle insiste, fait danser ses bras, entrouvre les lèvres, exhibe ses bas
Fait tourner ses chveux autour de sa tête, le garçon en baillant écrase sa cigarette
Je change de place car jai repéré une chaise vide en face dune beauté
Venue de Suède ses deux yeux sont bleus elle passe la main dans ses blonds cheveux
Pendant que je me faufile dans la foule un type plus rapide que moi déboule
Il lui paie un verre, lui parle, elle sourit, je retourne à ma place quelquun sy est assis
La cloche a sonné il y a un moment,
Les nez se font rouges et un picotement
Attaque les yeux, ma voisine bégueule
Menvoie la fumée la fumée dans la gueule
Les murs de la salle sont suintants,
Les chiottes sont dans un état écurant
Mais la soif du mâle doit être apaisée,
En un son guttural le verre est vidé
Tout l'monde raconte nimporte quoi
Les mecs les plus lucides se font jeter
Par les nanas quils tentent de prendre dans leurs bras
Arrive minuit, les yeux sont cernés
Les filles ne se tiennent plus très droites
On voit bien plus clair dans leurs décolletés
Que dans leurs yeux alcoolisés
Face au grand miroir une nana bourrée
Tente de se refaire un semblant de beauté
Malgré tous ses efforts son reflet reste impur,
Japerçois en passant ma triste figure
Deux heures moins lquart tout le monde dehors,
Virés par lbarman après un son dcloche
On piétine en passant des verres cassés,
Nous voilà dehors sans un sou en poche
Les toutes dernières filles esseulées
Se font rapidement aborder
Par des têtes de cons à 205 GTI
Ou qui les raccompagnent en taxi
Après trois ou quatre tours de quartiers
On rtrouve la voiture portière défoncée